Ou encore Matthieu 16 : 26 puisque les deux paragraphes ont le même contenu, à savoir, pour Marc, «Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ?» et pour Matthieu «Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ?»…
Les images en provenance de Beni, Butembo, Goma, Bunia, Isiro et Kisangani sont convaincantes : Martin Fayulu mobilise. Fort et bien.
L’admettre et le reconnaître est une preuve d’honnêteté.
Seulement voilà : tout observateur averti en vient à se demander à quoi sert ce «plébiscite» puisque les compatriotes mobilisés ne constitueront pas le 23 décembre 2018 l’électorat acquis !
En effet, privé d’accéder aux bureaux de vote dès lors que le fichier électoral (entendez le corps électoral) est déclaré par Lamuka corrompu, cet électorat est en même temps interditd’imprimer les bulletins de vote. Mieux, il est conscient de l’invalidation des bulletins non conformes aux exigences de la Ceni.
Ainsi, Martin Fayulu aura certes gagné en mobilisationmais tout en perdant en élection, car même si tous les 40 millions d’électeurs votaient pour lui, il ne serait jamais déclaré vainqueur.
On peut supposer qu’en s’engageant dans la campagne électorale, l’homme ne croyait pas à cette forte mobilisation. Et maintenant qu’il est en train de la réussir, il est prisonnier de la parole donnée : la consigne de ne pas participer au vote au double motif de fichier électoral corrompu et de machine à voter illégale.
En un mot, Martin Fayulu est le plus malheureux des 21 candidats à la présidentielle.
Va-t-il revenir sur sa parole ?
La réponse s’inspire du conte de Kapwepwe, le Morlame congolais.
NDL
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